C’est l’histoire d’une rencontre, une psychologue Cathie Gibaud formée à la psychologie clinique, la psychologie cognitive et l’approche systémique et un expert sur les questions de violence Fabrice De Ré, formé à l’approche PNListe, chercheur corporel sur la dissolution des énergies négatives, physiologiques, physiques, psychiques et comportementales par le biais des arts martiaux spécialité Aïkido.
C’est l’histoire d’une rencontre, une psychologue Cathie Gibaud formée à la psychologie clinique, la psychologie cognitive et l’approche systémique et un expert sur les questions de violence Fabrice De Ré, formé à l’approche PNListe, chercheur corporel sur la dissolution des énergies négatives, physiologiques, physiques, psychiques et comportementales par le biais des arts martiaux spécialité Aïkido.
L’univers professionnel amène à être régulièrement exposé à des situations de tensions déstabilisantes. Seule, ou même en équipe, la personne n’est pas toujours préparée à ces moments hostiles et en mesure de les canaliser.
Comprendre ce cheminement fondamental de l’axe vertical, que nous sommes (centrage, congruence et équilibre de l’être) et celui de l’axe horizontal, l’autre (le sens de la relation avec autrui) cheminant ensemble malgré les divergences de point de vue. Message subtil de la communication verbale et non verbale, à l’opposé de l’attitude interactive égotique et dominante si souvent utilisé, c’est toi qui a tort et c’est moi qui est raison.
L’acte violent nous extrait de la parole et du symbolique. C’est ainsi que, lors des accompagnements éducatifs, afin de nous défendre contre les émotions négatives et de nous dégager du sentiment de déshumanisation qu’il nous fait vivre, nous agissons en miroir pour, croyons-nous, protéger notre intégrité physique et psychique. La contention, peut, alors, nous paraître la seule solution au passage à l’acte.
Or, notre expérience nous a montré que la contention instaure un paradoxe (je me centre sur l’acte et non sur la relation que je veux protéger) et produit une escalade symétrique qui ne fait qu’amplifier le phénomène que nous voudrions contrôler.
L’efficacité du langage et des gestes utilisés est d’autant plus importante qu’une mauvaise posture peut rendre votre assaillant plus violent. Bien agir, c’est savoir évaluer avant tout la situation et pouvoir ensuite adapter son comportement en fonction du niveau d’alerte. C’est une méthodologie d’intégrité construite à partir d’un comportement de prévention, prendre rendez-vous avec soi-même et rencontrer l’autre dans son désir de violence sans le contrarier mais en l’accompagnant sur un objectif commun celle en premier lieu d’une frustration acceptable déterminant tôt ou tard une coopération vivable au sein d’un cadre de vie entre le professionnel et l’usager en difficulté.
L’approche que nous avons présentée se situe résolument dans l’accueil inconditionnel de soi et de l’autre, et vise à dissoudre l’agressivité en maîtrisant le contexte violent (verbal et non verbal) sans détruire le lien avec autrui.L’autre fait ce qu’il peut, ce qui veut dire en d’autres termes, j’accède à sa vision avec sincérité sans y adhérer afin de proposer des solutions. Augmenter sa flexibilité, le mouvement le plus souple l’emporte nous propulsant sur le champ des possibles et la résolution des conflits.
Ainsi, nous avons proposé une articulation entre compréhension théorique et outils pratiques pour conduire le professionnel vers la création d’un contexte visant à désamorcer la violence comme moyen de communication.
Centrée sur le réel et la pratique des professionnels de terrain, cette formation vise a développé, d’une part comprendre le sens de la violence dans les systèmes relationnels complexes et, d’autre part améliorer les interventions des personnes quand la violence surgit au sein du vécu professionnel.
Quand la confrontation est imminente, quelles sont les stratégies d’intervention pour sortir de la crise ? Comment désamorcer une crise, faire face à l’agression verbale et non verbale ? Comment garder son intégrité, contrôlée, neutraliser dans la bien traitance l’agresseur ? Que faire après ?
Autant de questions qui ne trouvent pas toujours de réponses convenues mais des solutions adaptées à soi-même, l’environnement, la situation spécifique, l’attaquant.
Evoquer la question des phénomènes de violence au sein de l’institution apparaissait légitime et essentiel pour les travailleurs sociaux confrontés quotidiennement à ces dimensions.
Faire entrer les professionnels vers un axe nouveau et différent, explorer de nouvelles pistes de pratique afin de trouver des comportements d’action permettant de gérer la situation de violence avec plus de sérénité et de recul. Celui d’’être face à l’agression autant au niveau mental que comportemental.
Une façon d’envisager son rapport à l’autre dans la violence autrement, dans un mélange subtil de bienveillance et d’affirmation de soi. Cela sans toutefois se laisser envahir par des émotions destructrices qui irrémédiablement mènera vers une parole, un gestuel inapproprié voire inadéquate ou bien vers une attitude sclérosante d’inaction, figée par la peur.
C’est l’acte sain de construction humaine dans un domaine, celui de la confrontation.
Article co-écrit par Cathie Gibaud (Spychologue et formatrice) et Fabrice De Ré (Formateur – Consultant)